Le soir de la première journée de joute, les gardes
introduisent dans la tente des Fjordenson une septa qui demandait à
remettre quelque chose à Caleigh. Cette femme mûre et autoritaire, Moïra, lui
donna alors un rouleau d’étain en lui expliquant qu’elle l’avait recueilli sur
un mestre mourant sur la route menant à Port Lannis.
Ouvrant le rouleau scellé à
Vieilleville, Caleigh découvrit un pli de l’Archimestre Gaëwin, qui lui
renvoyait un document ancien qu’il n’a pu traduire, et surtout qui l’enjoint,
dans des termes sibyllins, à se montrer prudent dans ses recherches. Elles ne
seront pas du goût de tout le monde. On y voit une étrange scène très stylisée,
représentant l’union de deux peuples par le biais d’un homme et d’une femme, et
une série de runes inconnues pour l’Archimestre.
Le lendemain matin, les chevaliers entrèrent en lice pour le
second tour du tournoi. Lord Fjordenson vainquit lord Jast, Ser Mark renversa
Ser Kyle, Lord Cerwyn défit Ser Horn, et Ser Caleigh fut battu par Lord Fléaufort.
Septa Moïra apprit que lord Dannett mourut dans l’après-midi subitement, et
Caleigh lui demanda de fureter autour de sa tente pour tenter d’en apprendre
plus. Elle est abordée alors par un homme étrange, venant de Bravoos
certainement, vêtu de soie, portant une lame fine sur le côté, qui lui apprend
que des rumeurs d’empoisonnement se répandent dans le camp. Et surtout que l’on
accusait les Fjordenson d’être derrière tout cela.
La soirée fut morose. Septa Moïra
pénétra dans le septuaire dressé pour le tournoi, et put contempler le cadavre
de Lord Dannett, préparé par les Sœurs du Silence : l’une d’elle parla
brièvement avec elle, et lui confirma la thèse de l’empoisonnement, avant de
prendre les traits de l’homme de Bravoos et de disparaître dans les ombres du
septuaire…
Le lendemain, les choses se
compliquèrent dans la lice. Ser Mark défit Lord Cerwyn après avoir échangé cinq
lances contre lui, et Lord Fjordenson du s’y prendre à deux reprises avant de
faire mordre la poussière à lord Fléaufort. Caleigh, lui, se faisait tatouer
les runes du document reçu à l’intérieur des cuisses.
Confiant ensuite les documents à
son oncle Horn, et au mestre Ohnheim, il partit avec Wülf et Ulrick à la
recherche d’un marchand de poisons dans la ville de Port Lannis. Tâtonnant, ils
finirent par revenir au champ de lice pour discuter avec un marchand de
Bravoos, le même qui avait discuté avec la septa Moïra, et qui répondait au nom
de Glarus Ptek. Ils virent une silhouette féminine discuter avec lui, que seul Wülf
distingua clairement. Dans la discussion tendue qui s’ensuivit, il fit comprendre qu’il n’accepterait de
coopérer avec eux qu’à la seule condition que Wülf ingurgite un poison dont il
donnerait régulièrement l’antidote. Il redonna rendez-vous à Caleigh le soir
même dans le septuaire. Sous le déguisement d’un vieux septon, il lui expliqua
qu’il aurait besoin d’un homme pour faire une certaine tâche, et que Wülf lui
paraissait le mieux indiqué. A cette seule condition, il dirait à Caleigh qui
avait introduit le poison responsable de la mort de Ser Dannett et à quel
dessein.
Les corbeaux volent bas.
RépondreSupprimerLes songes sont estompés par le plafond trop bas dans les nuages.
Dans ces eaux amères et fielleuses, les braves gars du Nord, drapés dans leur honneur et leur fierté ne font pas le poids comparé aux intrigants qui pullulent dans les courants troubles de cette cité.
Ne pas nager à contre-courant.
Surtout pas. Ca serait se noyer.
Et au-dessus de cette histoire de déshonneur qui est lancé dans la mare tel un pavé, plane l'ombre d'une citadelle emplie de précieux cachés, d'ombres trop soucieuses de préserver un savoir qui n'appartient pas qu'à eux...
Ne pas naviguer à contre-courant. Plonger et remonter tout de suite la tête.
"Tiens bon". Tenez bon.
La route est au mur, et même derrière, là-bas soufflent le vent qui pousse les eaux agités, certes, mais ô combien moins empoisonnées des Fjordenson...
Tonton...
Pourquoi tu tousses quand on te parle de ta pupille ? Hu ? :)
Mais dans quelle famille suis-je tombée ? Dois-je remercier ou maudire les dieux de m'avoir mise sur la route de ce Mestre mourrant ? Une chose est sûre : bien qu'hospitalier et sympathique, Caleigh mènera cette Maison à sa perte, il a la langue bien trop pendue.
RépondreSupprimer"Bouche close..."
Voici une dame qui bien que d'avoir un caractère bien trempé, est aussi perspicasse et lucide que la force de sa foi.
RépondreSupprimerJe perciste et je signe Ser Caleigh, allez derrière le mur ne vous amènera que d'y perdre la vie. si ce n'est les sauvages qui peuple ses terres désolé, le froid qu'il y fait vous glacera le sang plus vite qu'il vous en faudra pour vous attiré des ennuies par delà cette édifice.
En tout cas je ne vous suivrais pas dans cette folie, je préfère resté sur nos terres pour les protégé d'ennemies bien réél et assuré la sécurité de votre famille et maison.
Vous traquez des chimères mon jeune ami et celle ci vous rendrons bien plus fou encore que vous ne l'êtes déjà....... Le dernière hiver vous a vraiment plus affecté que les autres............
Il y a l'honneur.
RépondreSupprimerEt il y a la famille.
Vous n'avez pas la chance d'avoir une famille qui compte pour vous.
Pas la chance.
Ce n'est pas l'honneur qui me pousse vers le Nord.
C'est la Famille.
Et autre chose. La Foi. La Foi que j'ai toujours eue qu'il y avait quelque chose qui était caché dans cette famille et la révélation que je ne me trompais pas.
Je n'ai pas peur de mon destin. J'ai peur de passer à côté. Il est des choix qu'on pense faire, des directions qu'on pense prendre quand on est jeune, quand on a pas tout connu de la vie. Il est des secrets qu'on apprend ensuite et qui vous changent un homme. Il y a encore un an de cela, je n'aurais jamais songé à devenir le maître des corbeaux de la maison, ni qu'une septa puisse monter dans le Nord. Ne pas nager contre le courant. Je le répète. Lorsque celui-ci te porte, suis-le. Il t'épuisera moins que si tu cherches à t'enfuir. Parler trop ? Parler trop ? Si vous saviez... Il y a des choses que je n'ai pas dites et que je ne dirai pas. Elles vous feraient frémir. Oui, même vous, ser Mark...
Et en ce qui concerne les légendes derrière le mur, je sais qu'il faudra que je m'informe auprès de notre mestre et de tonton.
Notre sang est derrière le mur. Notre sang. La chair même dont est faite ma soeur. Je ne lui refuserai pas de connaître le plaisir de rencontrer celle qui a partagé le même ventre qu'elle si c'est possible.
Mon frère a tous les arguments et les moyens pour convaincre la garde de notre passage - chercher des parfums dans les fleurs des montagnes pour notre savon, enquêter sur des sauvageons, retrouver quelqu'un qui a disparu, respecter une parole faite à son père... Peu importe... J'irai. Mon frère le sait. Et il est bien assez grand et sage pour décider de qui m'accompagnera.
La famille avant l'honneur. Car sans cela, il n'y a rien.
Je préfère , l'honneur et la survie de la famille avant son dessin personnel. Vous vous trompez Ser Caleigh , j'ai bel et bien une famille, une a qui je tiens plus qu'à mon propre honneur , une pour laquel je le mettrait en jeu à chaque instant et sans la moindre hésitation..... et vous faites partie de cette famille . Cette famille est la votre Ser Caleigh, elle m'a choisi pour en faire partie. Votre père les anciens dieux garde sont âmes, m'a ouvert les portes de votre famille et m'a donner la possibilité d'en faire partie.
RépondreSupprimerJe ne chercherais pas à vous dissuadez d'allez derrière le mur car je sais que c'est peine perdu. Mais si votre frère resté de ce côté et bien je serais plus utile ici. J'ai toujours mon rôle à tenir à Fjordheim et j'ai aussi un fief à m'occupé, des gens à protéger et un Seigneur à servir.
L'honneur et la famille font parti d'un même concept qu'il faut protégé et préservé!!!
Oui. Chacun son rôle.
RépondreSupprimerIl y a une liberté naturelle et évidente quand on est pas chef de clan.
Quand on est pas chef de clan, on peut parfois faire plus pour le clan dans l'ombre qu'à la lumière.
L'ombre n'existe certes pas sans la lumière... Mais sans la lumière, il n'y a que des ombres.
Qui gagne ?
On s'en fiche...
Ce qui est important, c'est peut-être aussi bien la famille d'où l'on vient que celle qu'on s'est choisie. Oui.
Mais quand la famille a des secrets qui rongent et consument ceux qui ne les connaissent pas, la famille doit savoir éteindre les brasiers.
Les brasiers du Nord, ah ah ah.
Voilà notre plaie ou notre destin.
Que ceux qui veulent rester (ou qui doivent rester) restent. Je n'ai pas ce genre d'obligations et je suis bien content de ne pas les avoir.
Pourquoi est-ce que vous croyez que je n'ai jamais voulu la place de mon frère ?