dimanche 10 juin 2012

Les affres de la paix

L'Ost royale se débandait. Le premier à se retirer fut Stannis Baratheon, qui fidèle à sa morgue leva l'ancre dès que possible, après avoir raidement informé le roi Robert que la présence de sa flotte n'étant plus nécessaire, il se retirait dans ses terres de Peyredragon.
Le seigneur de Castral Rock ne fut pas long à le suivre. Surtout que Tywuin Lannister devait préparer un tournoi de Port Lannis, le roi lui ayant signifié qu'on fêterait dans la magnificence la victoire.
Maintenant chacun désertait les côtes pillées des Greyjoy. Robert avait décrété dédaigneusement qu'il n'y avait pas de gibier pour satisfaire ses appétits royaux en matière de chasse. Certaines mauvaises langues ajoutaient que les putains de Port Réal lui manquaient terriblement.
Eddard Stark avait lui aussi lancé les préparatifs de départ : sa femme devait accoucher, si ce n'était déjà fait. Lui-même était père à cet instant précis. Grendel le lui avait avoué sur son lit de mort. Deux jumeaux l'attendaient chez lui, deux enfants des deux sexes, la tradition de la gémellité se perpétuant dans la famille Fjordenson. Eilene lui manquait tellement.
Mais il lui manquait un dernier devoir à honorer. Ulrick se retourna et vit que tout était prêt. Un billot sommaire avait été dressé. Mark Kenson s'y tenait, une hache lourde d'exécution en main. A ses côtés, Harald attendait, tête fière et levée. Son frère Caleigh discutait avec lui, à voix basse semble t'il...

"Avez vous des choses à confier avant de quitter cette terre ?"
Le ton de Caleigh se voulait rassurant. Il souriait au colosse qui attendait stoïquement l'arrivée de son bourreau, son propre frère. Il tourna la tête et le toisa froidement :
" Ce qui est mort ne saurait mourir, mais se lève à nouveau, plus dur à la peine et plus vigoureux."
C'était le mantra qu'il avait déjà mainte fois entendu ; les disciples du Dieu Noyé s'y accrochaient fermement et le répétait inlassablement avant de passer au gibet. 
Il avait tenté d'approcher les prêtres et les disciples de cette étrange religion, mais tous lui avaient fermement et de manière méprisante signifié leur inintérêt. 
Ulrick avait saisi la hache. Mark prit le bras du colosse qui s'en dégagea sans effort.
Il posa de lui-même sa tête sur le billot, et regarda Caleigh droit dans les yeux :
" Tout ce que j'ai fait, c'était pour mon roi et le couronne de Bois Flotté. Je n'ai pas à rougir de mes actions."
Puis il remt sa tête droite et attendit le coup fatal.


Horn regardait de loin la scène. Il supervisait avec Wülf l'embarquement de leurs troupes, et surtout du butin. La hache d'Ulrick décolla la tête du Fer Né de façon nette. Finnrod s'était recueilli devant le linceuil de son frère Grendel. Le gamin était déboussolé depuis la mort de ce dernier, et il n'avait pas eu l'autorisation de pénétrer dans son tente durant son agonie. C'était triste mais Horn devait maintenant s'occuper de sa pupille, vu que cette fichue guerre s'arrêtait. Il fallait construire l'avenir de cette famille, et puisqu'il avait marié l'aîné, garantir maintenant une union favorable à Caleigh, malgré les réticences de cette tête de mule. Il avait compris qu'il n'avait pas de penchant contre-nature, connaissant ses dépenses aux bordels qu'ils avaient croisé dans cette campagne. Mais il ne semblait pas pressé de vouloir prendre femme. 


Septa Moira marchait le longe de la route d'or qui menait à Port Lannis. La matinée avait été belle. Des paysans lui avaient assuré le logis et le couvert la nuit dernière. Ces braves gens étaient heureux du retour de l'Eté et elle avait fort naturellement béni leur repas au nom de la Mère nourricière du foyer. 
Chaque jour elle était plus heureuse de sa décision de quitter le confort du septuaire pour parcourir Westeros et écouter l'appel des Sept. Elle savait que quelque chose l'attendait. Là quelque part. Un jour elle aurait un signe. 
Ce fut un râle d'agonie le long de la route qui l'arrêta. Elle découvrit un mestre, sa chaîne trahissait sa fonction, agonisant, une flèche plantée en pleine poitrine. Il sortit un rouleau de son manteau et lui donna. Il ne pouvait parler, des bulles de sang débordaient de ses lèvres. 
Avec ses doigts il griffa la terre et commença à écrire maladroitement Port...
"Port Lannis ? Vous deviez aller à Port Lannis ?"
L'homme opina du chef et continua à écrire laborieusement : Caleigh Fjordenson.
"Vous deviez donner lui donner ce rouleau?"
L'homme opina une dernière fois avant de s'écrouler mort dans ses bras. 
Septa Moira retroussa ses manches et entreprit de chercher une branche ou une pierre assez lourde pour l'aider à creuser une tombe pour ce pauvre homme. Il était peut être le signe du destin qu'elle attendait depuis si longtemps....

L'homme et la femme se jaugeaient depuis longtemps du regard. 
La fenêtre était ouverte et laissait entrer l'air marin. 
"Pourquoi ne pas avoir récupérer le rouleau ?" demanda la femme. 
L'homme tressauta gêné et croisa nerveusement ses jambes.
"Ils ont été dérangé par une septa."
Cela lui semblait être une réponse suffisante. Visiblement pas pour son interlocutrice.
"Et ?"
"Ils n'ont pas voulu tuer une septa" répondit-il abruptement. 
La femme agacée se leva et fit les cent pas.
Elle était belle. Elle l'était encore plus quand elle était furieuse pensa l'homme.
"Nos adversaires n'auront pas ce genre de délicatesse..." lâcha t'elle.
"Vous les connaissez donc tant que ça ?"
le regard qu'elle lui lança le renseigna largement. Trop de haine en elle. Elle pouvait l'aveugler. Il faudrait la surveiller. 
Il se demandait encore une fois ce que ce rouleau pouvait donc contenir de si précieux...

12 commentaires:

  1. Oh my god. Le beau cadeau d'anniversaire que voilà... Bon, ça a l'air tendu tout ça. La mise au point sur des personnes qu'on ne connaît pas présage d'un certain bobo les fefesses...
    Et je ne me rappelle que avoir demandé plus d'éclaircissement et machin et couffin sur la foi ancienne et tous ces trucs là par corbeau...
    C'est une belle mort, juste, et digne pour notre adversaire.
    C'est une bonne nouvelle, des jumeaux, pour mon frère. Et je suppose qu'on fera tout pour s'occuper du ch'tiot.
    Quant à prendre une femme. Hum. Pas facile hein. Moi je m'étais dit qu'une union avec une femme du Sud... Mais sinon, je commencerai à faire des bâtards. Eh eh eh.
    Caleigh, impatient de rencontrer une septa, ça manque un peu dans le Nord, la foi nouvelle. Parce qu'on en a jamais assez de foi quand les temps sont durs, n'est-il pas ?
    Quant au refus des Greyjoy d'apprendre plus sur leurs coutumes, ben qu'est-ce que vous voulez... Ce sont des Greyjoy...

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  2. Content que cela t'es plu...
    Tu peux me rappeler ce que tu avais demandé EXACTEMENT ?

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  3. Je cherche des informations plus détaillées sur la foi anciennes et le mystère qui entourait les soi-disant habitants de la forêt.
    Y-a-t-il des ouvrages à conseiller ?
    Sinon, texte de mon côté, pour refléter l'état d'humeur :


    Lorsque coule le sang au bout de la lame, quel bruit fait ton coeur ?
    Lorsque coule le sang au bout de la lame, coule-t-il plus vite s'il provient d'un homme mort.
    La guerre est pour l'instant finie.
    Les Greyjoy n'ont cessé de m'envoyer paître quand je leur ai posé des questions sur leur religion.
    Je n'ai qu'une envie, retourner chez moi pour prier auprès du Barral et tenter de retrouver ma soeur. Mes soeurs.
    Mais nous ne rentrerons pas de suite. Non.
    Le corbeau dévore encore un oeil. Je ne sais pas ce qu'il a avec les yeux. C'est sa friandise préférée. Je lui aurais bien donné un nom, mais en même temps, c'est ridicule.
    Je caresse mes pièces. Tout à l'heure, j'irai au bordel et mon oncle croira encore que c'est pour me perdre dans les bras des filles.
    Le fol. S'il savait.
    Elles sont si rares à avoir le visage de celle que je veux.
    Et je crois parfois que j'ai plus de plaisir à observer qu'à participer. On apprend beaucoup des hommes lorsqu'on les voit baiser.
    Trop même.
    Oui, plus j'y songe, plus le fait de tenir le bordel dans notre petite cité me plairait.
    Les hommes ne comprennent pas les femmes. Les fous. Il n'existe pas meilleur endroit au monde pour être informé de toutes les misères et vicissitudes d'un lieu.
    Enfin tenir le bordel. Etre dans les ombres, derrière.
    Je n'ai pas rêvé depuis un moment déjà.
    Le sang, peut-être, le sang, si puissant, qu'il a dominé mes sens.
    Je n'aime pas la guerre. La mort est bien souvent inutile. Il serait bien plus efficace de tuer seulement le preneur de décision ou de placer des conseillers à côté de lui.
    Combien de sang ma lame a-t-elle versé ? Combien de plaies ai-je administré ?
    C'est quand tu n'es pas capable de répondre à cette question que tu es en droit de te dire que tu n'es plus le même homme.
    Les femmes du clan me manquent.
    Je crois que je suis tout simplement mieux auprès des femmes.
    Ce qui n'est pas si idiot en somme.
    Les femmes sont l'avenir de l'homme.
    Oui.
    Et leur passé aussi.

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  4. Ser Mark:

    Bien je fus a son service toutes ses années, des liens d'amitiés, de confiances ont été longuement entrenu entre Grendel et moi.

    J'espère pouvoir lui rendre un grand hommage en mas façon en protégeant son fils aussi lontemps que je l'ai protégé lui, j'espère aussi pourvoir participer et gagner se tournoi en son honneur et de nouveau faire brillé la famille Fjordenson.

    Nous avons accompli tant de chemin mais il en reste tant à parcourir.

    J'espère aussi que Sir Ulrik sera a la hauteur des nouvelles responsabilités qui sont les siennes et que son frère l'y aidera au mieux sans lui causer trop d'ennuies. J'ai participer à leur éducation et pense sincèrement qu'ils sont prêt mais en sont ils seulement conscient. ...

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  5. Nobles sires, Septa Moïra se présente à vous et à votre maison, avec cette sage maxime : "Bouche close ne rentre mouche". Comprenne qui pourra.

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  6. Mathias avait décidé d'appeler son fils Grendel.

    Sa femme a choisit le prénom de la jumelle, Fionna.

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  7. " la tradition de la gémellité " Belle Fable que celà, je ne suis le juneau de personne et mon frère ne l'était pas plus. je suis rassurer sur la tenue de notre maison mon neuveux à une femme des plus pressieuse un fils a la premiere couche et un sens économe. pour ma part l'avenir étant assurer je compte bien me tourné vers les Skagoss, ou nous devons finaliser un traité et une alliance, j'ai en plus a resevoir une pupille que je l'espère sera traité en soeur de la part des enfant de mon Sir. Quand à toi Ulrik il ne sera jamais admis que tu tienne un bordel, si jamais il advenais que tu jete ainsi l'eau probe sur la famille tu te verai banis a jamais de nos terres, sans un sous nis possésion. " la tradition de la gémellité " Belle Fable que celà ...

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  8. bon vous rectiffirer par vous meme Caleigh pas Ulrik pour l'histoire du bordel

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  9. Oui, enfin, tu te doutes bien que le texte de Caleigh est personnel... S'il doit tenir le bordel, il n'y a qu'à toi qu'il en parlera, et c'est pas tenir, c'est co-détenir avec une vraie façade... Et un bordel, c'est des sous. Si. Quoique, le genre de bordel qui intéresse Caleigh, c'est un truc où les femmes seraient bien traitées (dans la mesure où c'est possible avec cette profession là). Mais châtier les "nerveux", ça doit faire partie de sa motivation. On reste dans les pensées secrètes pour l'instant mais nous aurons une discussion sur l'intérêt économique de la chose ou de faire chanter les gens dont on a aperçu des moeurs qu'il ne voudrait pas voir étalées partout. Et par chanter, j'entends se procurer des alliances et renseignements utiles...

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  10. Ser Caleigh , je ne pense pas que notre noble domaine soit à un carrefour géographique et politique de Westeros. Nous serions à Port réal je vous dirais que c'est une idée qui se tient. Cependant on ne peux pas dire que la baie des phoques soit une villégiature privilégier de personnes influente dans ce bas monde. Donc en conclusions a part connaître les moeurs des quelques hasardeux clients qui résident sur notre domaine je ne pense pas que vous apprendrez grand chose.

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  11. Et surtout que se soit d'une rentabilité quelconque. Ce que nous avons beusoin ce sont de beau et fort enfant légitime pas des batard porte vérole ...

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  12. Vous aurez maintenant reconnu Sylvie Harte et Orton Lugus dans les traits des deux derniers protagonistes de ce début...

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